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"Etre dans le vent c'est avoir un destin de feuille morte" !

De la croissance appauvrissante !

Publié le 11 Novembre 2015 par Sy Chérif Salif

Prenons deux types de pays :

- un pays développé dont le CAPITAL est la ressource la plus importante ;
- de l'autre côté, un pays africain pauvre dont la ressource la plus importante est la MAIN-D'OEUVRE.

Le concept de "croissance appauvrissante" etudie et décrit le comportement et les effets de la croissance sur les revenus des plus pauvres et l'investissement dans les deux environnements.

Dans le premier pays, les investissements massifs sont faits dans le secteur productif et stratégique avec peu de création d'emplois comme nous le constatons tous depuis quelques années. Une grande part des bénéfices des entreprises n'est pas reinvestie dans l'économie réelle, preferant s'exiler dans les paradis fiscaux. Les taux de croissance y demeurent faibles au point de devenir la première préoccupation de tous les acteurs.

Mais, quoi que faibles, ces taux se traduisent de façon constante par UNE AMÉLIORATION RÉGULIERE ET CONTINUE DU NIVEAU DE BIEN -ÊTRE GÉNÉRAL de la population , parce-que la plus grande partie du surplus créée par les entreprises est réinvestie dans le pays.

Dans les pays pauvres, par contre, les taux de croissance élevés sont souvent portés par des secteurs qui ne créent pas d'emplois ou très peu. Plus grave, dans les secteurs miniers, par exemple, la plus-value qui découle de la production est accaparée par quelques élites locales et des entreprises transnationales qui exploitent ces ressources.

Dans les pays de la zone CFA, la plus value est créée avec des entreprises, filiales de sociétés mères basées à l'extérieur qui peuvent transférer sans limite tous leurs bénéfices comme le prévoyait "le pacte colonial".

Ainsi, les taux de croissance dans ce type de pays, même élevés, se traduisent très souvent par une augmentation de la pauvreté ou par sa stagnation. Dans tous les cas, cette "croissance appauvrissante" se révèle incapable de sortir les populations de l'état de pauvreté, à un rythme aussi élevé que celui des taux de croissance qu'on y rencontre. (Voir cet article d'hier du journal français, le monde:

Voilà pourquoi il nous faut sortir de l'idée que tous les types croissances sont bons et conduisent au développement économique et social, surtout celui "que tout le monde veut" qui est érigé en paramètre incontournable par "les maîtres du monde": http://www.lemonde.fr/…/croissance-sans-developpement-en-af…

Comme on le voit, tout dépend du sort que l'on fait de la ressource dont on dispose le plus.
On n'a pas besoin d'être économiste pour comprendre ce qui vient d'être décrit !

Bonne journée !

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